Comment s'exercent les relations éducatives au sein des familles recomposées ? Ces dernières produisent-elles un style éducatif spécifique ?Situé à l'intersection de la sociologie de la famille et de l'éducation, cet ouvrage explore les conditions de réalisation du rôle éducatif du beau-père. Quels facteurs favorisent ou au contraire s'opposent à son intégration familiale et donc à son investissement éducatif ? Pour répondre à ces questions, le sociologue Thierry Blöss a mené des entretiens auprès d'une trentaine de couples composés d'une mère divorcée (ou en instance de divorce) ayant la garde d'un ou plusieurs enfants et d'un beau-père. Leurs récits de vie, souligne-t-il, mettent en évidence combien le poids de l'histoire et des expériences conjugales antérieures pèse dans la nouvelle organisation familiale. L'investissement éducatif du beau-père est ainsi largement dépendant de la place que va lui laisser la mère gardienne et finalement des relations qu'elle entretient avec son ex-époux. Mais dans tous les cas, conclut l'auteur, le couple pivot est le couple mère-enfant. Qu'elle soit épaulée par le père ou le beau-père, l'action éducative de la mère gardienne reste « une constante du cycle de la vie familiale ».
Education familiale et beau-parenté : l'empreinte des trajectoires biographiques - Thierry Blöss - Ed. L'Harmattan -110 F.