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Les syndicats se mobilisent dans le Rhône

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Après le Collectif action sociale du Rhône (1), c'est au tour de la CFDT Santé-sociaux du département (2) de faire état de menaces qui pèsent sur la prise en charge des jeunes majeurs. Outre «  la remise en cause » par le conseil général du financement des places en institution, ce qui entraîne «  la rupture de l'accompagnement des jeunes concernés », elle s'alarme du fait que l'assistante maternelle «  ne sera plus salariée mais indemnisée par le jeune lui-même ». Si «  rien n'est écrit, des pressions s'exercent sur les associations et leurs établissements. Certains ont déjà renoncé aux prises en charge des moins de 21 ans et devront licencier si rien n'est fait à court terme », précise le syndicat. Et celui-ci fait circuler une pétition auprès des associations afin de dénoncer «  la logique financière du conseil général ». Au sein de ce dernier, on réfute toute idée de remise en cause du financement. On précise que l'on incite les associations à ne pas garder des adultes de 18 à 25 ans dans des établissements pour mineurs mais à les préparer peu à peu, en les accompagnant, à l'autonomie, «  ce qui est conforme à la philosophie de l'action éducative ». En outre, on explique que l'assistante maternelle étant rémunérée pour accueillir des mineurs, lorsqu'il s'agit d'un majeur, «  il faut trouver un système autre pour que celui-ci la paie pour partie ».

Par ailleurs, les syndicats CFDT Santé-sociaux et Interco, CGT du conseil général du Rhône (3) et FO départements et régions (4) ont constitué une intersyndicale afin de dénoncer «  la précarisation » des personnels du Comité départemental d'hygiène sociale, de la Fondation franco-américaine et du Centre d'hygiène sociale Rockfeller. Salariés de ces associations mais travaillant de fait dans les services sociaux du département, « ces personnels subissent des pressions pour démissionner et accepter des contrats à durée déterminée au sein de la fonction publique territoriale », affirment les syndicats. Si ceux-ci ne contestent pas la nécessité de régulariser une situation qui n'est plus conforme à la législation actuelle, ils s'alarment, dans une pétition adressée à leurs collègues départementaux, de «  la précipitation et de l'absence de négociation » qui aboutit à la précarisation des personnels. Au conseil général, Pierre Jamet, directeur général des services, souligne pour sa part qu'il s'agit de mettre fin à une «  situation de louage de service » illégale et héritée de l'histoire. «  Il n'est pas question de précariser les personnels mais de les régulariser à stricte égalité de rémunération en leur proposant des contrats de trois ans renouvelables ». L'intersyndicale quant à elle est décidée à obtenir l'ouverture de négociations avec le conseil général pour l'intégration «  dans de bonnes conditions » des personnels dans la FPT. Jeudi 30 janvier, les trois syndicats devaient d'ailleurs rencontrer Michel Mercier, président du conseil général.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2005 du 10-01-97.

(2)  CFDT Santé-sociaux du Rhône : 2, rue Chavanne - 69001 Lyon - Tél. 04 78 27 93 26.

(3)  CGT du conseil général du Rhône : Masse 117 - 149, rue Pierre-Corneille - 69003 Lyon - Tél. 04 72 61 25 00.

(4)  FO départements et régions : 46, rue des Petites-Ecuries - 75010 Paris - Tél. 01 42 46 50 52.

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