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PJJ : l'inquiétude persiste sur la réorganisation des services déconcentrés

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Après la réunion interministérielle du 17 janvier, qualifiée de « houleuse », Alain Juppé devait trancher, cette semaine, entre les différents projets de réorganisation des services déconcentrés de l'Etat. Une décision attendue avec impatience, mais non sans inquiétude, au sein de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Il est en effet envisagé de regrouper un certain nombre de services déconcentrés - dont les directions départementales de la PJJ - dans des directions départementales de la santé, de la population et de la solidarité (1).

Or, cette solution est dénoncée par plusieurs organisations, notamment le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse-FEN (SPJJ-FEN)   (2), qui avait déjà interpellé le garde des Sceaux sur cette question. Celui-ci, dans sa réponse du 28 octobre, avait fait part de son opposition à une éventuelle fusion de la PJJ « au sein d'entités plus larges », indique le syndicat. Aujourd'hui, pourtant, le SPJJ-FEN s'alarme à nouveau et conteste, auprès de Jacques Toubon, non seulement le projet mais, aussi, la méthode employée, « en rupture avec l'engagement de conduire la réforme de l'Etat d'une façon transparente, efficace et concertée ». Aussi appelle-t-il les personnels de la PJJ « à réagir immédiatement » auprès du garde des Sceaux et du Premier ministre. De son côté, le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée-PJJ-FSU (SNPES-PJJ-FSU)   (3) a écrit, le 10 janvier, à Alain Juppé afin de souligner « les conséquences particulièrement néfastes d'un regroupement des directions départementales PJJ au sein d'un pôle de compétences départemental ». En effet, estime le syndicat, qui appelle lui aussi les fonctionnaires de la PJJ à se mobiliser, « les missions régaliennes de la PJJ nécessitent le maintien d'une unité d'intervention sur le territoire national ».

Réunies le 21 janvier, les organisations syndicales et professionnelles déclarent attendre maintenant la décision du Premier ministre.

Notes

(1)  Voir ASH n° 1992 du 11-10-96.

(2)  SPJJ-FEN : 48, rue La Bruyère - 75009 Paris - Tél. 01 40 16 78 78.

(3)  SNPES-PJJ-FSU : 54, rue de l'Arbre-Sec - 75001 Paris - Tél. 01 42 60 15 84.

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