Depuis le premier choc pétrolier, les pouvoirs publics ont mis en œuvre des moyens croissants pour faire face à la montée du chômage. La dépense pour l'emploi atteignait ainsi 295 milliards de francs en 1994 (dont 120 milliards pour l'indemnisation chômage), soit 4 % du PIB, contre 0,9 % en 1973. Pour les seules politiques spécifiques (emplois aidés des secteurs marchand et non marchand, stages de formation professionnelle, préretraites), la dépense était de 107 milliards en 1994 et le nombre de personnes présentes dans les programmes est passé de 100 000 en 1973 à 2,4 millions en 1994.
S'appuyant sur une base statistique riche, l'ouvrage réalisé par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère du Travail et des Affaires sociales, 40 ans de politique de l'emploi (1), analyse le développement des politiques d'emploi depuis 1973, leurs enjeux financiers et les caractéristiques des bénéficiaires. Il évalue en outre l'impact macroéconomique de ces politiques sur l'emploi et le chômage et propose une mise en perspective historique sur 40 années.
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