Au cours de l'année 1995, l'immigration pour long séjour (1) a diminué de 16,6 % par rapport à 1994 avec 47 831 personnes enregistrées (contre 57 344, l'an passé), souligne l'Office des migrations internationales (OMI) dans son rapport d'activité (2). Elle reste le fait, en grande partie, du rapprochement des familles (66 %) puisqu'on compte 14 360 bénéficiaires de la procédure de regroupement familial, 16 458 membres de familles de Français et 749 de familles d'apatrides. Ensuite viennent les 6 352 « visiteurs » dont la proportion n'a cessé d'augmenter, passant de 6 % en 1993 à 13,3 % en 1995. Quant à l'immigration au titre du travail (-25,5 %), elle ne représente plus que 12,8 % des flux de long séjour avec 5 189 travailleurs permanents et 956 actifs non salariés. Tandis que les 3 751 réfugiés n'en constituent plus que 7,8 %. La moitié de ces entrants sont des ressortissants africains. Leur part s'est légèrement accrue à l'inverse de celle des Européens (y compris la Turquie) qui retrouve son niveau de 1993 (18,7 %). Par contre, l'OMI relève une « nette augmentation » des Américains (15,5 %) et une baisse des Asiatiques et des ressortissants du Moyen-Orient (15,1 %).
La principale zone d'accueil reste l 'Ile-de-France qui a reçu, en 1995, 20 128 personnes soit 42,1 % des immigrants pour long séjour. Se classant ainsi toujours devant les régions Rhône-Alpes (8,9 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur (7,4 %) et les départements d'Outre-mer (6,6 %). D'une façon générale, toutes les régions, sauf le Limousin et les Pays-de-la-Loire (+ 6,9 %) ont connu une baisse. On notera également que ces immigrants pour long séjour ont en moyenne 29,8 ans et sont, en majorité, des femmes (56,1 % contre 54 % en 1994).
Si l'on regarde les flux d'entrée pour séjour temporaire (3), 4 526 personnes (dont 3909 en métropole) ont bénéficié d'une autorisation provisoire de travail, 15 057 sont entrés comme étudiants (-7,7 %), 444 au titre de stagiaires et 9 comme membres algériens d'un organisme officiel. Enfin, 9 352 travailleurs saisonniers ont été enregistrés en 1995 contre 10 339 en 1994.
Du côté des retours, 1 599 personnes sont parties dans le cadre du programme d'aide à la réinsertion des étrangers invités à quitter le territoire français, 502 au titre de la procédure d'aide publique à la réinsertion, et 175 au titre des opérations humanitaires.
(1) Flux pour lesquels on présume d'une installation durable en France. Dans ce cas, la durée du titre de séjour ne sera jamais inférieure à un an.
(2) Rapport d'activité 1995 - Mouvements n° 13 -OMI : 44, rue Bargue -75732 Paris cedex 15 -Tél. 01 53 69 53 70.
(3) Flux pour lesquels le titre de séjour sera d'une durée initiale inférieure à un an. Les étudiants étant classés dans cette catégorie.