Le pacte de relance pour la ville (1) apparaît comme un « dispositif plat et mou qui ne fera que prendre la suite des plans qui se sont suivis sans discontinuer depuis 1980 », estime la Fédération nationale FO de l'action sociale (FNAS-FO) (2). Celle-ci se montre ainsi critique vis-à-vis des exonérations fiscales qui « ne constituent pas une contrepartie suffisamment attractive » pour les entreprises dans ces quartiers, des expériences d'aménagement du temps scolaire « qui ne résolvent pas les problèmes d'illettrisme et d'absentéisme scolaire », ou encore des UEER « décrites plutôt comme ayant un rôle assez répressif et correctionnel ». Alors que l'état des lieux justifiait « un effort sans précédent », le syndicat déplore ainsi que les questions importantes de l'emploi, du chômage et de l'illettrisme soient prises « par le petit bout ».
Par ailleurs, réagissant après d'autres organisations à l'avant-projet de loi de cohésion sociale (3), la FNAS-FO estime qu'on « fait dans le modeste, dans l'humble, alors qu'il faudrait de l'ambition et de la prétention ». Principal reproche : le manque de moyens. « Il s'agit en l'espèce plutôt d'une redistribution de ce qui existe, le terme d'activation des minima sociaux n'étant pas lui même porteur d'un élan », souligne le syndicat, qui s'inquiète également de la création de la conférence départementale des programmes (chargée de mettre en œuvre le PDILE). Enfin, il considère que « la culture, l'éducation, la marginalisation des populations immigrées auraient pu être considérées également, car elles correspondent aussi à des droits substantiels ».
(1) Voir dans ce numéro.
(2) FNAS-FO : 7, passage Tenaille - 75014 Paris - Tél. 01 40 52 85 80.
(3) Voir ASH n° 1991 du 4-10-96.