Depuis 1993, des actions expérimentales de parrainage destinées à l'accompagnement des jeunes en difficulté vers l'emploi ont été mises en œuvre par la direction de la population et des migrations, la direction interministérielle à l'insertion des jeunes et par le Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (1). Les résultats de cette expérience étant jugés « positifs » et la mobilisation des partenaires concernés « très bonne », les ministres du Travail et des Affaires sociales et de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration ont décidé sa généralisation en 1997 à l'ensemble des régions. Objectif affiché : la constitution de 200 à 250 réseaux de parrainage. Ce mécanisme n'a cependant pas pour but, indique la circulaire, de « se substituer aux dispositifs existants », en particulier à l'appui social individualisé (ASI) et, le moment venu, aux itinéraires individualisés d'insertion professionnelle pour les jeunes, envisagés dans le cadre de l'avant-projet de loi d'orientation relatif au renforcement de la cohésion sociale (2).
L'extension de cette mesure entraîne la refonte du dispositif jusqu'ici expérimental. Ainsi, le public visé par le parrainage doit être âgé de 16 à moins de 26 ans, sans diplôme ni qualification ou rencontrant des difficultés spécifiques d'accès à l'emploi. Parmi ceux-ci, les jeunes d'origine étrangère et ceux résidant dans les zones franches urbaines et les zones urbaines sensibles de la politique de la ville (3) devront faire l'objet d'une attention particulière.
S'agissant du parrain, il est rappelé que ce bénévole, qui assure sa mission de l'extérieur de l'entreprise, a pour fonction d'accompagner les jeunes dans leur recherche d'emploi, d'assurer leur suivi afin de les aider à s'insérer et à se maintenir dans le milieu du travail, de contribuer avec le réseau d'accueil et de suivi des jeunes à trouver des solutions à leurs problèmes extraprofessionnels. Afin de lui permettre d'acquérir les compétences nécessaires à la fonction de médiation, il peut bénéficier, si nécessaire, d'une formation organisée par les organismes supports de projets constitués principalement à partir des missions locales et des permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO), du réseau associatif...
Par ailleurs, une aide forfaitaire, qui tiendra compte du nombre de parrains et de jeunes parrainés, sera accordée à l'organisme support pour chaque nouveau projet. En tout état de cause, l'aide allouée ne pourra excéder 2 000 F par jeune et 120 000 F par projet. Pour les anciens projets déjà soutenus lors de la campagne 1995-1996 et qui se poursuivront en 1997, l'aide allouée ne pourra dépasser 80 000 F.
Enfin, dans toutes les régions, un comité régional de pilotage sera créé. Il sera chargé de lancer des appels à projets, de les sélectionner et de suivre leur mise en œuvre.
(1) Voir ASH n° 1898 du 27-10-94.
(2) Voir ASH n° 1991 du 4-10-96.
(3) Voir ASH n° 1996 du 8-11-96.