« Nous avons à prendre le taureau par les cornes sur la question de la santé des jeunes. » C'est en ces termes qu'Hervé Gaymard, secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale, est intervenu, le 25 octobre, à l'Assemblée nationale, lors des premières assises nationales sur la santé scolaire et universitaire. Des assises organisées par le Comité français pour l'adolescence, à l'initiative du député Jean-Marie Geveaux (RPR, Sarthe), auteur l'an dernier d'un rapport parlementaire sur L'éducation pour la santé des jeunes. »
« Du fait du prolongement de la scolarité, les problèmes de santé des jeunes devront de plus en plus être envisagés dans le cadre du milieu scolaire », a ainsi estimé Hervé Gaymard, qui considère que ce sujet doit constituer l'un des axes prioritaires de réflexion du ministère en 1997. Aussi, entend-il « impulser d'ici le printemps prochain » une politique de santé en direction des jeunes « plus cohérente et plus efficace ». Laquelle passera notamment par une réorganisation des services de santé scolaire, avec une alternance de bilans de santé à des périodes clés du développement de l'enfant et de suivis plus personnalisés pour certains élèves présentant des problèmes particuliers. Les actions de promotion de la santé incluses dans les projets d'écoles ou d'établissements devraient également être développées.
Le Comité français d'éducation pour la santé devrait voir son action renforcée à la faveur du réseau formé avec les comités régionaux et départementaux d'éducation pour la santé, dans le cadre de la convention d'objectifs et de gestion avec l'Etat et l'assurance maladie qui doit être mise en place en application de l'ordonnance du 24 avril dernier (1). A terme, il s'agit de renforcer la coordination entre santé scolaire, réseaux associatifs et médecine ambulatoire.
Hervé Gaymard a également indiqué qu'il ferait une communication sur ce thème lors d'un prochain conseil des ministres, et qu'il demanderait au Comité de la santé publique de consacrer son rapport 1997 préliminaire à la conférence nationale de santé à ce sujet.
(1) Voir ASH n° 1972 du 26-04-96.