« La lutte contre l'exclusion est-elle soumise à la rigueur budgétaire ? », s'interroge la FNARS (1). Même si elle reconnaît l'augmentation de quelques enveloppes budgétaires (RMI, budget des CHRS, aide médicale, formation des travailleurs sociaux...) dans le cadre du projet de loi de finances (2), elle déplore les reculs dans d'autres domaines. « Le Fonds de solidarité logement et l'allocation logement temporaire sont fusionnés et progressent, mais ce financement est alimenté par les surloyers », s'inquiète-t-elle notamment. Jugeant également la baisse des budgets de l'insertion par l'activité économique « en totale contradiction avec le programme d'action du gouvernement, qui se fixe d'augmenter de 50 % en cinq ans la capacité de ce secteur ». « Cette loi de finances, la loi de financement de la sécurité sociale et différentes mesures d'ordre réglementaire vont réduire les aides au logement et différents minima sociaux, en particulier l'allocation de parent isolé et l'allocation spécifique de solidarité », s'alarme-t-elle. De telles mesures lui paraissant « gravement menacer la cohésion sociale ».
(1) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis -75010 Paris - Tél. 01 45 23 39 09.
(2) Voir ASH n° 1990 du 27-09-96.