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Une gamme d'établissements adaptés

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La population âgée au Québec aura progressé en 2011 de 100 % en 30 ans et la moitié aura plus de 75 ans. Les milieux gérontologiques se préparent à répondre aux nouveaux besoins et adaptent leurs activités et leurs services en misant sur le potentiel des personnes âgées pour qu'elles puissent exercer le plus longtemps possible leur rôle social. Des professionnels et des bénévoles entendent ainsi travailler en partenariat en ouvrant des voies nouvelles pour retarder le plus longtemps possible leur perte d'autonomie. Comme le met en évidence l'expérience menée dans trois établissements (1) installés à Montréal et ses environs.

Des établissements en complémentarité

Le centre local de services communautaires (CLSC) Notre-Dame-de-Grâce à Montréal est une structure de quartier relevant du service public, sous l'égide du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui s'adresse à l'ensemble de la population. Pour les aînés en difficulté (le terme « personne âgée » devient presque péjoratif), une évaluation rigoureuse au domicile avec l'équipe du CLSC détermine le type de prise en charge sociale ou médicale. La coordination des interventions sera assurée par un intervenant professionnel, infirmière ou assistante sociale selon le problème majeur détecté. Ici, 85 bénévoles sur les 120 du centre se répartissent les activités auprès des aînés pour favoriser leur maintien à domicile. Formés par des professionnels à raison de quatre heures par semaine durant six mois, ces bénévoles choisissent leur spécialité qui se répartit en huit programmes : soutien aux personnes âgées souffrant d'abus ou de maltraitance de la part de l'entourage, aide à ceux qui surconsomment des médicaments ou de l'alcool, assistance à la préparation des repas, accompagnement individuel ou en groupe pour faire des courses, répit offert aux aidants familiaux en proposant de passer quelques heures au domicile, soutien moral à la famille et au malade en phase terminale dans le cadre de soins palliatifs et enfin le dernier programme « Bonjour comment ça va ? », c'est-à-dire communiquer tous les jours par téléphone avec les personnes isolées ou « à risque ».

Le centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Vaudreuil, dans la banlieue de Montréal, se veut d'abord et avant tout un milieu de vie substitut pour les adultes en perte d'autonomie, tel que le définit la loi. Il offre des services en hébergement permanent ou temporaire, en partenariat et en complémentarité avec le CLSC du quartier :services de réadaptation, psychosociaux, infirmiers, pharmaceutiques et médicaux. Ce type de centre est également un support au maintien à domicile. L'hébergement temporaire, en effet, permet soit d'assurer une continuité de soins avant le retour au domicile, soit d'offrir un répit aux aidants naturels. Le centre de jour permet cinq jours par semaine, à des groupes de 20 à 25 personnes, de maintenir les potentialités par le jeu d'activités spécifiques alors que l'hôpital de jour tente de rétablir les acquis perdus ou diminués, notamment grâce à un programme de réadaptation fonctionnelle intensive. Une autre formule : la halte répit, ouverte un jour par semaine, où la personne âgée en perte d'autonomie peut passer quelques heures. Enfin, la résidence d'accueil pour deux à neuf personnes sans assistance particulière fonctionne comme un lieu de vie alternatif. Les bénévoles ont tous leur place dans ce dispositif contrôlé rigoureusement par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Enfin, troisième type de structure : la très importante Fondation Berthiaume Du Tremblay, sans but lucratif, unique en son genre au Québec. Sa fondatrice fut une des premières à construire, dans les années 70, une résidence pour couples âgés puis des logements protégés. S'y sont adjoints un centre d'hébergement, un centre de jour, une résidence d'accueil. Siège social de nombreux organismes dont les activités sont toujours en faveur des aînés, elle devient centre de développement communautaire à caractère régional et provincial. Tous les membres sont des bénévoles, formés auprès de professionnels, exerçant en complémentarité sans compétitivité.

Micheline Armagnac

POPOTES ROULANTES

Une mention particulière à faire sur les « popotes roulantes » québécoises, véritable institution dont on célèbre le 30e anniversaire cette année. Traduction littérale de meals on wheels, repas sur roues, elles sont au nombre de 250 regroupées au sein de la PRASSAB  (Popotes roulantes et autres services alimentaires bénévoles). Elles servent des repas chauds à domicile, à prix modeste. Certaines commencent à livrer aussi des repas surgelés, d'autres à prévoir des repas communautaires avec transport des bénéficiaires.

Notes

(1)   « L'audace de vieillir »  - IIIe colloque international organisé à Montréal (29/30 septembre et 1er octobre) par Les Petits Frères des pauvres, le centre Berthiaume Du Tremblay et l'Association québécoise de gérontologie : 1474, rue Fleury - Est Montréal (Québec) H2C 1S1 - Tél. 514 382 0310.

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