Vers une charte « qualité » de l'aide à domicile aux personnes âgées

Une charte « qualité » de l'aide à domicile aux personnes âgées pourrait voir le jour début 1997. C'est ce qu'a annoncé, le 22 octobre, le Groupement d'études, de recherches et d'initiatives pour l'aide aux personnes âgées  (Geriapa)   (1). Une association créée en 1988 qui regroupe, autour de la CNP Assurances, les principales organisations du secteur (ADMR, AMFD, Fnadar et Unassad), ainsi que la Fondation nationale de gérontologie et l'association Isatis.

Faut-il voir, dans ce souci de garantir la qualité de l'aide à domicile aux personnes âgées, une contre-offensive des associations face à l'ouverture du secteur au privé lucratif et aux changements intervenus dans les conditions d'emploi en matière de services aux particuliers (2)  ? «  Il est évident que nous souhaitons visibiliser davantage nos efforts dans ce domaine. Mais, fort heureusement, nous n'avons pas attendu que le secteur privé s'intéresse à l'aide aux personnes pour nous préoccuper de la qualité des interventions », répond-on, un peu agacé, à la Fnadar, où l'on travaille d'ailleurs depuis déjà un certain temps sur cette notion de « qualité »   (3).

Destinée aux associations prestataires de services d'aide à domicile, la charte « qualité » devrait constituer la suite logique du « code senior », élaboré en 1988 par le Geriapa. Sorte de « code éthique » définissant un certain nombre de principes visant à garantir la qualité de l'intervention, à domicile et en établissement, celui-ci s'adresse aux personnes âgées, à leur famille et aux professionnels. S'inspirant de ce texte, la charte « qualité » devrait préciser davantage les obligations des prestataires en matière d'aide à domicile. «  L'objectif n'est pas d'aboutir à une simple déclaration de principe mais à un véritable engagement de la part des organismes », précisent les responsables de l'association. Il ne devrait cependant s'agir que d'une première étape, le Geriapa souhaitant mettre en œuvre, courant 1997, une démarche de labellisation des processus de l'aide à domicile. Un travail déjà entamé autour de deux thèmes : les modes de recrutement des professionnels et les critères de qualité de la relation entre aidant et aidé.