« En cet automne 1996, les associations sanitaires et sociales sont au cœur de la tourmente », ont déclaré les responsables de l'Uniopss (1) le 21 octobre, à l'occasion d'une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dressé la liste de leurs chantiers en cours. »
Evoquant, en premier lieu, le dossier brûlant de la prestation spécifique dépendance (voir ce numéro), l'Uniopss a précisé, par ailleurs, sa position sur l'avant-projet de loi de cohésion sociale, à propos duquel elle avait d'ailleurs déjà réagi en commun avec les principales associations de solidarité (2). Elle a notamment réclamé l'ouverture des contrats d'initiative locale aux moins de 26 ans, plaidé en faveur d'une relance de la médecine scolaire grâce à un programme d'embauche de 1 500 médecins, et proposé d'affecter à la lutte contre l'exclusion une partie des taxes engrangées par l'Etat sur les bénéfices de la Française des jeux.
Autre sujet phare pour les mois à venir : la révision de la loi de 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales. L'Uniopss a, à nouveau, manifesté sa satisfaction par rapport au discours de Jacques Barrot devant le CNOSS (3) qui reprend, indique-t-elle, certaines de ses préoccupations comme les droits des usagers, l'élargissement du champ d'application de la loi, la modernisation de certaines procédures et la reconnaissance du rôle des associations. Néanmoins, reste-t-elle vigilante sur la mise en œuvre effective de ces orientations. Afin, notamment, que d'autres textes comme la proposition sénatoriale sur la prestation spécifique dépendance ou le projet de loi de cohésion sociale n'aillent pas à l'encontre des dispositions de la future loi de 1975.
L'organisation s'est également inquiétée de certaines mesures du projet de loi de finances 1997 (4) concernant le financement de la formation des personnels du secteur sanitaire et social. Elle a notamment tiré le signal d'alarme sur la réduction drastique des crédits consacrés à la formation des intervenants de l'aide à domicile qui, indique-t-elle, devraient baisser de 79,12 % l'an prochain. Evoquant, par ailleurs, les travaux engagés à la suite de la conférence annuelle sur la famille et dans la perspective des nouvelles orientations d'action sociale de la CNAF, elle a demandé un renforcement des actions d'accompagnement, des services et des équipements destinés aux familles. Et, en matière d'accueil des jeunes enfants, elle a plaidé en faveur d'un « rééquilibrage financier et d'une harmonisation des prestations ».
Enfin, l'Uniopss a fait le point sur différents dossiers : les travaux du Conseil national de la vie associative et les mesures en faveur des associations (5), la position des associations sanitaires et sociales françaises sur l'avenir de la protection sociale en Europe et le projet de loi portant transposition de la directive communautaire 92/50 sur les marchés de services.
(1) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.
(2) Voir ASH n° 1991 du 4-10-96.
(3) Voir ASH n° 1991 du 4-10-96.
(4) Voir ASH n° 1990 du 27-09-96.
(5) Voir ASH n° 1958 du 19-01-96.