C'est à la fin 1997 que devrait entrer en vigueur la réforme de l'organisation et du fonctionnement des comités de probation et d'assistance aux libérés (CPAL), élaborée par la direction des affaires criminelles et des grâces et la direction de l'administration pénitentiaire. Objectif :remédier au « défaut de crédibilité et de lisibilité » de l'action des CPAL vis-à-vis des juridictions répressives. Une situation « imputable en grande partie à une structuration administrative insatisfaisante ». Concrètement, le projet de réforme vise à : « renforcer l'identité administrative des services de l'administration pénitentiaire chargés des missions d'insertion », par la création de la fonction de directeur du service d'insertion et de probation, placé sous l'autorité du directeur régional des services pénitentaires « mutualiser les services du milieu ouvert et du milieu fermé », ce qui conduit à placer l'ensemble des travailleurs sociaux dans le cadre d'une hiérarchie unique extérieure aux établissements pénitentiaires et responsable des missions socio-éducatives au plan départemental organiser les services sur un plan départemental et créer une commission d'orientation pénale.
Dénonçant « le manque de concertation avec les personnels de base » autour de ce projet, 16 éducateurs et assistants sociaux de l'administration pénitentiaire, syndiqués et non syndiqués, réunis à l'initiative de l 'Union générale des syndicats pénitentiaires CGT (1), lancent un appel à la mobilisation (2). Dans une pétition destinée à la direction régionale et à l'administration centrale qui circule actuellement dans les CPAL et les services socio-éducatifs, ils condamnent ainsi « la négation du travail social », ce projet remettant en cause « l'indépendance dans les modalités de prise en charge, le travail dans la durée, le suivi individuel et la relation privilégiée avec le justiciable ». Et s'insurgent contre « la référence à la rentabilité et à la gestion de flux, antinomique du travail social », indiquant que cette réforme « vise avant tout à masquer une carence gravissime et chronique en postes de travailleurs sociaux ».
(1) UGSP-CGT : 263, rue de Paris - Case 542 - 93515 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 82 42.
(2) Contacts : CPAL de Créteil : J.-L. Auberton (Tél. 01 49 81 17 23) et Y. Lemeur (Tél. 01 49 81 18 99) CPAL d'Evry : C. Lefebvre et E. Lizit (Tél. 01 60 76 79 79).