La Cimade souhaite favoriser l'intégration des jeunes étrangers

La situation des jeunes étrangers est « sans aucun doute devenue le point central et douloureux » de la politique actuelle d'immigration, s'alarme la Cimade, en conclusion à son rapport juridique sur la situation des jeunes étrangers en France (1). Pourtant, rappelle le service œcuménique d'entraide, « ce sont ces jeunes contre lesquels on s'acharne avec tant de dureté qui pourraient bien avoir la charge d'assurer le financement du vieillissement français et des caisses de retraite d'une population qui les rejette avec tant de violence et d'incompréhension ». D'ailleurs, poursuit-il, on « sait qu'ayant vécu en France, ils n'en partiront pas ». Aussi la Cimade formule-t-elle un certain nombre de propositions visant à favoriser l'intégration des jeunes étrangers. Première idée : la régularisation des jeunes majeurs n'ayant, à l'heure actuelle, « aucune possibilité d'obtenir de titre de séjour ». Autre recommandation : la régularisation générale, et non ponctuelle, des parents d'enfants français ainsi que l'assouplissement des règles du regroupement familial. Par ailleurs, la Cimade recommande la création d'une structure permettant aux enfants d'être entendus, en cas d'éloignement de leurs parents, et la modification du droit de la nationalité (en particulier la suppression des obstacles à l'acquisition de la nationalité française). Enfin, elle demande la révision de la Convention sur les droits de l'Enfant et, dans ce domaine, la mise en place au niveau européen de procédures et d'institutions calquées sur celles de la Convention européenne des droits de l'Homme.