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Un dispositif pour améliorer la prise en charge des patients atteints du sida dans le milieu psychiatrique

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Faisant suite au rapport Psychiatrie et VIH du docteur Christiane Charmasson (1), une circulaire commune de la direction générale de la santé (DGS) et de la direction des hôpitaux (DH) précise les objectifs à atteindre dans le domaine de la prise en charge des patients infectés par le VIH et de la prévention.

Afin d'améliorer la prise en charge des patients et de leur entourage, la collaboration entre les services de médecine et les services et établissements assurant des soins en psychiatrie doit se « développer », même si elle ne doit pas aboutir à la création de structure spécifique, note la circulaire. Ainsi, les sujets infectés par le VIH présentant un problème psychiatrique doivent être pris en charge « préférentiellement » dans les services de médecine qui les suivent habituellement, avec l'aide d'une équipe de psychiatres. Une collaboration qui vise, en outre, à favoriser une approche globale et pluridisciplinaire « en invitant les professionnels à adapter leurs pratiques ».

« Quelle que soit la fréquence de l'infection à VIH en milieu psychiatrique, la question de la prévention parmi les patients et du risque professionnel pour les soignants se pose dans un cadre spécifique et doit tenir compte de ses particularités », soulignent la DGS et la DH. Cela suppose, est-il indiqué, des messages de prévention adaptés et une formation spécifique des personnels soignants. L'élaboration d'un programme de prévention et de formation, de préférence intégré au projet d'établissement, étant « indispensable », selon l'administration.

Parmi les moyens susceptibles d'être mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, la DGS et la DH insistent sur la nécessité d'une implication du secteur psychiatrique qui peut intervenir dans les services de médecine ainsi qu'au domicile du malade si nécessaire. Dans le cas où des équipes de psychiatrie de liaison ne jouent pas déjà ce rôle, de « petites unités mobiles pluridisciplinaires des structures de psychiatrie » peuvent assumer cette mission lorsque « l'incidence de la pathologie VIH le justifie ». L'administration note également que la création d'une commission « psy » dans chaque centre d'information et de soins pour l'immunodéficience humaine (CISIH) facilitera la participation des intervenants en psychiatrie aux travaux des centres, auxquels pourraient également être associés des représentants des centres hospitaliers accueillant régulièrement des patients atteints du VIH. Autre création préconisée, celle des « comités sida » au sein des établissements psychiatriques. Des comités conçus comme des instances de réflexion sur la prévention du VIH parmi les patients, sur les questions déontologiques et éthiques, sur la prévention des risques professionnels et sur la mise en œuvre des actions qui en découlent.

Cet ensemble d'actions sera évalué en 1997, précisent la direction générale de la santé et la direction des hôpitaux.

(Circulaire DGS/DH nº 96-494 du 5 août 1996, B.O.M.T. A.S./M.A.T.V. I. nº 96/32 du 20-09-96)
Notes

(1)  Voir ASH n° 1969 du 5-04-96.

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