La décision du gouvernement de restreindre l'accès des chômeurs à l'allocation de solidarité spécifique (ASS) (1) est « scandaleuse », s'indigne le Mouvement national des chômeurs et des précaires (MNCP) (2), estimant que cela revient « à prendre aux pauvres pour donner à d'autres pauvres ». Selon les responsables du mouvement, il est paradoxal d'affecter les 470 millions de francs d'économies qui devraient être ainsi réalisées en 1997, « sur le dos des chômeurs », pour financer la loi de cohésion sociale.
Le gouvernement va « économiser une nouvelle fois sur le dos des pauvres », renchérit l'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité (APEIS) (3), qui dénonce également le durcissement des conditions d'accès à l'ASS. Cette décision allant, selon elle, « dans le droit fil des attaques multiples menées récemment par le gouvernement contre les bénéficiaires de l'allocation de rentrée scolaire ou du revenu minimum d'insertion ».
(1) Voir ce numéro.
(2) MNCP : 7, rue de Saint-Cloud - 92000 Nanterre - Tél. (1) 53.62.09.01.
(3) APEIS : 27, avenue Robespierre - 94400 Vitry - Tél. (1) 46.82.52.25.