Huit mois après la présentation du pacte de relance pour la ville (1), la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) (2) publie les résultats de l'enquête qu'elle a réalisée sur les emplois de ville (3). Menée auprès de 40 villes moyennes, éligibles au titre des zones urbaines sensibles, cette étude révèle que la grande majorité des municipalités concernées « n'est pas disposée, pour le moment, à bénéficier de ce nouveau dispositif d'aide à l'emploi ». Elle déplore, en effet, l'absence de concertation préalable avec l'Etat, les réseaux associatifs et les autres partenaires (conseils généraux et régionaux, SEM ou bailleurs). Autre difficulté mise en lumière : le glissement des contrats emploi-solidarité (CES) vers les emplois de ville. « L'importance du contingent de CES n'autorise pas de nouveaux recrutements, sauf à envisager que les emplois de ville remplissent des missions jusqu'alors confiées aux titulaires de CES et CEC », constate la fédération, soulignant que cela serait contraire à l'esprit du pacte de relance mais que les finances municipales « ne peuvent pas supporter les charges d'un nouveau dispositif ». Aussi certaines villes, comme Niort, Quimper ou Verdun, jugent que l'efficacité de cette mesure « exigerait une prise en charge à 100 %par l'Etat ou des cofinancements par les autres collectivités et la définition d'une territorialisation moins restrictive ». Car sur le terrain, explique la FMVM, « il est difficile d'expliquer aux jeunes des quartiers non concernés qu'ils ne peuvent prétendre à ces emplois ».
(1) Voir ASH n° 1959 du 26-01-96.
(2) FMVM : 42, boulevard Raspail - 75007 Paris - Tél. (1) 45.44.99.61.
(3) La lettre d'information de la FMVM - n° 20 de septembre 1996.