A la veille de son 75e anniversaire, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) (1) a été reçue, le 9 septembre, par le président de la République, Jacques Chirac.
Sur l'insertion sociale et professionnelle des travailleurs handicapés, la FNATH a proposé la création d'un observatoire national des risques professionnels « totalement indépendant » , à laquelle le président de la République s'est déclaré favorable. Evoquant plus particulièrement l'emploi des personnes handicapées, Marcel Royez, le président de la FNATH, a rappelé que l'emploi en milieu ordinaire « piétine autour de 4 % », malgré l'obligation d'emploi de 6 %, et a particulièrement insisté sur la faiblesse de l'emploi des personnes handicapées dans les trois fonctions publiques qui devraient cependant être, selon lui, « exemplaires » en la matière. Si Jacques Chirac n'est pas opposé à des « mesures de contraintes fortes », il n'a pas exclu la création d'un fonds d'intervention identique à l'Agefiph.
En tout état de cause, la branche accidents du travail est « trop dominée par les employeurs ». Aussi Marcel Royez a-t-il préconisé, au cours d'une conférence de presse le 10 septembre, que l'on « reconsidère le paritarisme de la branche accidents du travail » de la sécurité sociale, tel que défini par la loi du 25 juillet 1994 (2), afin de représenter plus largement les organisations syndicales de salariés et les représentants des usagers. Il souhaite donc que la FNATH et la Mutualité, notamment, soient membres à part entière de la branche accidents du travail et non de simples « personnalités qualifiées ». Cette modification permettrait une meilleure prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, affirme la Fédération, dénonçant à nouveau la sous-déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles, les tracasseries administratives que subissent les victimes et l'insuffisance de leur prise en charge médico-sociale.
(1) FNATH : 20, rue Tarentaize - 42029 Saint-Etienne cedex 1 - Tél. 77.49.42.42.
(2) Voir ASH n° 1895 du 6-10-94.