Après la Fédération nationale des centres sociaux (1), c'est autour de l'Uniopss (2) de s'inquiéter des menaces qui pèsent en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en particulier à Orange, sur un certain nombre d'associations gestionnaires d'équipements sociaux depuis l'accession à la mairie d'une équipe municipale à majorité Front national. Outre que les trois centres sociaux - dont l'un a dû cesser ses activités - se sont vu supprimer la subvention municipale, une autre association, l'OPAR (Orange, prévention, accueil, réinsertion), qui depuis dix ans accueillait et tentait de réinsérer des personnes très marginalisées, a dû mettre la clé sous la porte et licencier 12 personnes, signale l'Uniopss. D'autres structures comme la régie de quartier et l'association support du plan local d'insertion par l'économique ayant dû déposer leur bilan ou, comme la mission locale pour l'emploi des jeunes, réduire leur activité.
Des « faits qui amène l'Uniopss à regretter qu'une fois de plus, à la suite de changement de majorité électorale locale, des décisions partisanes, des choix d'ordre politique puissent prendre le pas sur la nécessaire continuité des équipements sociaux et des réponses aux besoins des personnes ». Déplorant que « soient ainsi rayées de la carte ou fragilisées des structures qui ont fait leurs preuves et n'ont pas été remises en cause par les autres financeurs », elle réclame, notamment, que les collectivités territoriales concernées prennent le relais financier de la ville d'Orange. Et demande également que l'Etat, par l'intermédiaire de ses services déconcentrés, intervienne dans le cas de l'OPAR.
(1) Voir ASH n° 1985 du 23-08-96.
(2) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. (1) 53.36.35.00.