Les arrêtés interdisant la mendicité qui se sont à nouveau multipliés cet été constituent « une réponse extrême, inadaptée à un grave problème de société », estime dans un communiqué l'Union nationale des centres communaux d'action sociale de France et d'outre-mer (1). « Ce ne sont pas des mesures prises dans une logique, consciente ou non, de déplacement de populations marginales vers des communes voisines qui résoudront l'affaire », poursuit-elle, indiquant néanmoins qu'elle comprend « le désarroi des décideurs publics » et « leurs difficultés d'assumer leurs obligations en termes de tranquillité publique dans de telles circonstances ». Pour celle-ci, « il ne peut y avoir de solution que dans des politiques nationales qui s'attaqueraient résolument au chômage [...], repenseraient toute l'action en direction des jeunes de 18 à 25 ans [...], prendraient en compte les difficultés des gens en matière de logement ». De même, estime-t-elle nécessaire de « s'engager rapidement » dans une clarification des compétences entre l'Etat, le département et la commune en matière sociale, d'encourager les solutions intercommunales pour les populations les plus marginalisées, de donner les moyens de développer les solutions de proximité par les communes et leurs CCAS, reconnaissant par ailleurs que les CCAS/CIAS, en leur qualité « d'urgenciers sociaux », ont aussi « un rôle d'interpellation » face aux problèmes de société.
(1) UNCCASF : 7, rue Gabriel-Péri - 59200 Tourcoing - Tél. 20.11.34.92.