Dans une circulaire du 24 juillet adressée aux préfets, DRASS et DDASS, le ministre du Travail et des Affaires sociales et le secrétaire d'Etat chargé de l'action humanitaire d'urgence réaffirment leur souhait de voir élaborer « des réponses sociales » dans le cadre notamment du développement des points d'accueil pour les jeunes de 10 à 25 ans (1). « Destinés à permettre une écoute attentive en temps utile des difficultés qui peuvent être à l'origine d'un basculement des personnalités les plus fragiles vers la fugue et l'errance », ceux-ci « devraient être, à moyen terme, une réponse préventive adaptée à certains problèmes rencontrés aujourd'hui », indiquent-ils, reconnaissant néanmoins que, « dans l'immédiat », c'est essentiellement à partir du dispositif d'urgence Hiver que doivent être recherchés « prioritairement » des éléments de réponse aux problèmes de l'errance estivale des jeunes. Lesquels passent sans doute moins, en l'espèce, par « des formules d'hébergement qui risqueraient d'être refusées » que par l'amorce « d'un dialogue susceptible de provoquer des évolutions constructives ».
Aussi, les ministres demandent-ils que dès qu'un maire s'engage dans une procédure d'interdiction de la mendicité des jeunes errants, les autorités amorcent « immédiatement un dialogue constructif » avec lui, mettent en œuvre « les coordinations nécessaires à la mise en place rapide de réponses sociales adaptées ». Précisant qu'un Comité national de l'accueil de jour (CNAJ), comprenant des représentants des grandes associations, des collectivités territoriales, de l'administration centrale et des services déconcentrés et dont le secrétariat est assuré par la DAS, vient d'être constitué afin de « stimuler le développement de lieux d'accueil ». De même, suggèrent-ils aux DRASS et DDASS d'organiser localement des réunions avec les associations et les collectivités territoriales intéressées. Un rapport sur la situation observée cet été dans les départements en matière d'errance, les réponses mises en place et les propositions d'amélioration devant leur être adressés pour le 30 septembre.
(1) Voir ASH n° 1981 du 28-06-96.