François Bayrou, ministre de l'Education nationale a présenté, au conseil des ministres du 10 juillet, une communication sur le calendrier de la réforme de l'Education nationale. L'essentiel des mesures retenues, issues du nouveau contrat pour l'école, des travaux de la commission Fauroux et des Etats généraux de l'enseignement supérieur, seront applicables à la rentrée 1997. Leur programmation précise et les moyens financiers seront définis avec l'ensemble des parties concernées, a indiqué le ministre.
Pour lutter contre l'échec scolaire, la politique de scolarisation précoce dans les zones d'éducation prioritaire sera maintenue, l'objectif à atteindre étant de 25 élèves par classe maternelle dans ces zones dès la rentrée 1997. En outre, les innovations en matière d'acquisition des savoirs et d'apprentissage de la lecture seront encouragées. Des expérimentations sur les nouveaux rythmes scolaires (1) seront conduites à partir du mois de septembre dans deux départements volontaires, non encore déterminés, afin d'étudier la généralisation du dispositif. Enfin, à partir de 1997, l'offre de stages sera développée et les formations en alternance accrues. Des sections d'apprentissage seront créées dans 500 nouveaux lycées en 1997 et 1998.
S'agissant de l'enseignement supérieur, les étudiants de premier cycle bénéficieront dès la rentrée prochaine d'un tutorat confié aux étudiants de second et troisième cycle. Le statut étudiant se mettra progressivement en place avec la création d'une allocation sociale d'études se substituant aux aides existantes (2) pour les étudiants entrant à l'université en 1997. Par ailleurs, l'insertion professionnelle sera favorisée avec la création de modules de professionnalisation dans toutes les formations, le développement de l'apprentissage, la validation des acquis de la formation continue. Enfin, la politique des stages sera développée.
Jacques Chirac, qui s'est félicité que « la réforme s'amplifie » a, en outre, demandé à François Bayrou de faire à la rentrée prochaine une communication sur l'illettrisme.
(1) Voir ASH n° 1960 du 2-02-96.
(2) Voir ASH n° 1980 du 21-06-96.