Dévoilés en janvier dernier dans les ASH (1), les « Espaces solidarité-insertion » ont été officiellement lancés, le 3 juillet, par la préfecture d'Ile-de-France, la mairie de Paris et la RATP. Cette dénomination désigne des lieux d'accueil de jour, déjà existants ou en projet, répondant à un cahier des charges très précis, notamment en matière de taille des locaux, de qualité des prestations et services proposés, d'amplitude et de régularité des horaires d'ouverture et de formation du personnel d'accueil. Principe de base : « accueillir sans exclusive tous ceux que les hasards et les difficultés de l'existence ont conduit à un état de très grande précarité et de grande exclusion ». Ces espaces pourraient ainsi servir de banc d'essai à la charte nationale, voire au label national des lieux d'accueil de jour, qui pourrait voir le jour sous l'égide du secrétariat d'Etat à l'action humanitaire (2).
Concrètement, sept sites en activité ont déjà été retenus : deux gérés par la ville de Paris et cinq par des organisations caritatives. Une douzaine de centres sont actuellement prévus, d'autres pouvant être créés par la suite. Principal critère de sélection : le sérieux et la qualité des projets. Pour les nouveaux centres, la convention prévoit que l'Etat et la municipalité parisienne financeront, à parts égales, les frais de fonctionnement, la RATP assurant les travaux d'amé- nagement et la maintenance des équipements. L'ensemble des Espaces solidarité-insertion seront reliés entre eux et auront accès à un réseau informatique comprenant une banque de données sociales, un central de réservation et un fichier central nominatif d'accès restreint (sous réserve de l'autorisation de la Commission nationale de l'informatique et des libertés).
(1) Voir ASH n° 1958 du 19-01-96.
(2) Voir ASH n° 1976 du 24-05-96a.