L'enquête sur l'emploi, réalisée par l'Insee sur environ 150 000 personnes, permet d'ajuster les évaluations faites précédemment en matière de chômage. Ainsi, le nombre de chômeurs a augmenté de 163 000 en un an, de mars 1995 à mars 1996, atteignant, selon les normes du Bureau international du travail, un taux de 12,1 %, contre 11,9 % selon une première évaluation (1).
En un an, l'augmentation du nombre de chômeurs a davantage concerné les hommes (+ 100 000) que les femmes (+ 63 000) l'écart entre les taux de chômage masculin (10,4 %) et féminin (14,21 %) tend donc, contrairement à la tendance précédente, à se réduire légèrement. Même si le taux de chômage des titulaires d'un diplôme d'enseignement supérieur de 2e et 3e cycles a rejoint celui des diplômés du premier cycle pour atteindre 7 %, les diplômés de l'enseignement supérieur restent moins touchés alors que plus de 10 % des bacheliers et plus de 17 % des non-diplômés sont au chômage.
Parmi les circonstances de recherche d'emploi, les fins de contrat à durée limitée continuent d'augmenter (38 % contre 35 % en mars 1995), par un phénomène lié sans doute à l'augmentation de ce type d'emplois, ainsi que le chômage succédant à une période d'études (plus de 8 % des cas). Licenciements (30 % des cas) et démissions (8 %) sont, en revanche, en recul.
(1) Voir ASH n° 1973 du 3-05-96.