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François Bayrou présente sa réforme du statut étudiant

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Après la tenue des états généraux de l'Université (1) et le rapport sur le système éducatif établi sous la direction de Roger Fauroux, le ministre de l'Education nationale, François Bayrou, a présenté, le 18 juin, les grandes orientations de la réforme de l'enseignement supérieur.

Il préconise notamment la mise en place progressive d'une allocation sociale d'études, unifiant les prestations diverses servies aujourd'hui, en tenant compte des revenus de la famille, de la distance entre l'université et la résidence, de critères pédagogiques. Une aide qui ne devrait pas être cumulable avec le dispositif fiscal dit de « la demi-part étudiante » permettant aux étudiants de moins de 25 ans d'être rattachés au foyer fiscal de leurs parents. Cependant « la transition vers un système profondément nouveau sera difficile », a précisé le ministre, « dans un contexte budgétaire dont chacun connaît la difficulté et dans le cadre d'une réflexion générale en cours sur la fiscalité ».

Le ministre souhaite également réformer les centres régionaux d'œuvres universitaires et scolaires (CROUS) afin d'en faire des « guichets uniques » où l'étudiant trouverait « un interlocuteur social  » . Les CROUS pourraient ainsi étendre leurs compétences à l'ensemble de la gestion de la vie de proximité (cafétérias, dialogue, vie culturelle...). L'engagement des étudiants dans la gestion des CROUS serait encouragé. Il pourrait, par exemple, être pris en compte au titre de la validation des acquis. C'est dans ce cadre que pourra être organisée, avec les collectivités locales, la mise en place d'aides spécifiques en matière de transports. Enfin, une commission étudiants handicapés serait mise en place dans chaque université.

Parmi les autres mesures présentées par François Bayrou, on remarquera le développement de la « professionnalisation » (stages, modules de familiarisation avec la vie professionnelle, développement de la formation en alternance...), ainsi que la création, d'ici six à dix ans, d'une grande filière technologique construisant, à côté des BTS et DUT maintenus, des premiers cycles technologiques nouveaux.

Ces propositions devraient être mises en œuvre, à partir de la rentrée 1997 ou 1998, a conclu le ministre, en « partenariat avec les acteurs concernés » et faire l'objet de quelques corrections dans les lois existantes.

 La FEN et le CNPF signent un protocole d'accord sur l'orientation professionnelle des jeunes

La Fédération de l'Education nationale (FEN) et le CNPF ont signé, le 18 juin, un protocole d'accord afin d'améliorer l'orientation professionnelle des jeunes. Un texte qui s'inscrit dans le cadre de la mobilisation pour l'emploi des jeunes souhaitée par le Premier ministre.

Salué par l'organisation patronale comme « une première », ce protocole constitue, selon les termes du secrétaire général de la FEN, une approche entre « deux mondes qui se sont souvent ignorés ». L'accord stipule que la « construction d'une orientation professionnelle et scolaire doit résulter d'un cheminement continu » s'intégrant dans le processus éducatif. L'accord fait également valoir que les jeunes « doivent être agents de leur propre formation et à ce titre, être en mesure d'élaborer leurs choix professionnels ».

Il prévoit enfin « une implication active » aussi bien des enseignants que du monde des entreprises.

Notes

(1)  Voir ASH n° 1950 du 24-11-95.

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