Le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée-Protection judiciaire de la jeunesse-FSU (1) appelle les personnels de la PJJ à observer un mot d'ordre de grève, le 20 juin, afin de protester contre l'ouverture des unités éducatives à encadrement renforcé (UEER) mises en place dans le cadre du pacte de relance pour la ville (2). Pour le syndicat, il s'agit de dénoncer une nouvelle fois « la volonté de regrouper dans un même lieu des jeunes stigmatisés comme des “cas lourds ",qui ne pourront bénéficier ni d'un encadrement pluridisciplinaire permanent, ni d'un accompagnement éducatif inscrit dans la durée ».
De son côté, après avoir dénoncé la philosophie sécuritaire qui avait présidé à la création des UEER, la CFDT-Justice (3) se dit aujourd'hui plutôt rassurée à l'examen des premiers projets élaborés après consultation des équipes éducatives PJJ et des directions locales. « Sous l'appellation UEER, sont présentés des projets pédagogiques répondant valablement aux besoins des jeunes confiés à la PJJ », estime le syndicat qui continue, néanmoins, de s'inquiéter des conséquences de la mise en œuvre des UEER dans un contexte de gel de postes et de budget. En outre, la CFDT-Justice qui avait demandé la réunion des comités techniques paritaires national et locaux au sujet des UEER, déplore de n'avoir pas reçu de réponse de la DPJJ et déplore que cette dernière n'ait rien fait pour éviter « l'épreuve de force » avec le SNPES-PJJ.
(1) SNPES-PJJ-FSU : 54, rue de l'Arbre-Sec - 75001 Paris - Tél. (1) 42.60.15.84.
(2) Voir ASH n° 1969 du 5-04-96.
(3) CFDT-Justice : 47/49, avenue Simon-Bolivar - 75019 Paris - Tél. (1) 42.38.61.60.