Après la parution de la circulaire sur la prévention et la lutte contre la violence à l'école (1), le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de l'Education nationale-Fédération syndicale unitaire (SNUASEN-FSU) (2) s'élève contre la création des « classes-sas » prévues dans ce texte. « Le fait de regrouper les élèves dits à problèmes, ainsi stigmatisés, ne peut que les renforcer dans leur comportement », estime le syndicat, jugeant que l'on renvoie ainsi la responsabilité de la violence aux seuls élèves, sans s'interroger sur la société dans laquelle ils vivent. En outre, proteste-t-il, « avec cette circulaire qui fait un amalgame entre les situations de violence à l'école et l'enfance en danger, les chefs d'établissement pourront transmettre automatiquement à la justice les situations sociales d'inadaptation des élèves, sans l'évaluation et le traitement » du service social scolaire. S'étonnant que le ministre de l'Education nationale ne reconnaisse pas le rôle de « son propre service social », le syndicat rappelle sa principale revendication : une assistante sociale pour deux établissements et une pour chaque établissement sensible ou ZEP.
(1) Voir ASH n° 1977 du 31-05-96.
(2) SNUASEN-FSU : 3/5, rue de Metz - 75010 Paris - Tél. (1) 44.79.90.43.