« Tous les arbitrages sont rendus concernant le CIE-jeunes », a affirmé Anne-Marie Couderc, le 21 mai, à propos du dispositif promis en décembre dernier, lors du sommet social. « On n'attend plus que la signature des Finances et du Budget pour publier le décret », a-t-elle ajouté, précisant que le contrat sera ouvert, sans condition d'inscription au chômage, aux jeunes à partir de 18 ans de niveaux VI et V bis. Mais, a nuancé, Jacques Barrot, le CIE-jeunes n'est pas à guichet ouvert et devra s'intégrer aux programmes régionaux pour l'emploi des jeunes (1). Et, en tout état de cause, les 50 000 contrats prévus seront imputés sur le contingent global de CIE.
Par ailleurs, une étude du ministère du Travail (2) indique que 153 000 personnes ont bénéficié du CIE entre sa création en juillet 1995 et décembre dernier. 72,5 % des bénéficiaires des CIE l'ont été en tant que chômeurs de longue durée, 9,7 % en tant que titulaires du RMI et 7,8 % comme travailleurs handicapés. Au total, 45 % des bénéficiaires appartiennent aux publics en très grande difficulté d'insertion.
Les deux tiers des CIE ont été conclus pour une durée indéterminée, mais la part du temps partiel est importante puisqu'elle représente près d'un contrat sur quatre.
(1) Voir ASH n° 1964 du 1-03-96.
(2) DARES - Premières synthèses n° 132 du 9 mai 1996.