A trois mois de l'échéance du 1er août, date de fin d'application du protocole Durafour, les 300 directeurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) d'Ile-de-France sont de plus en plus inquiets concernant leur futur statut. En effet, s'ils doivent normalement être reconnus en tant que fonctionnaires de catégorie A (1), la question cruciale de leur échelle indiciaire n'est toujours pas tranchée. Refusant de se voir appliquer une échelle spécifique, selon eux défavorable, les directeurs PJJ d'Ile-de-France, syndiqués et non-syndiqués, demandent à bénéficier de la même grille que les directeurs d'établissements sanitaires et sociaux. « Seule cette reconnaissance salariale permettrait d'aborder avec sérénité, d'abord une réflexion sur les fonctions, ensuite une réforme statutaire de plus grande ampleur », expliquent-ils, déclarant ne plus intervenir dans les actions de formation, cesser toute participation active aux réunions départementales ou régionales et refuser d'organiser les concours de directeur et d'éducateur prévus dans la semaine du 20 au 24 mai. Et ceci jusqu'à l'arbitrage de Matignon.
(1) Voir ASH n° 1905 du 15-12-94.