Le plan de 20 000 logements d'urgence et d'insertion pour les plus démunis devrait être atteint dès le début de l'hiver 1996, selon le bilan à mi-parcours effectué, le 2 mai, par le ministre délégué au logement, Pierre-André Périssol. 12 063 logements d'urgence ou d'insertion, répartis dans 1 220 communes, ont en effet été livrés fin mars, dont 3 185 en Ile-de-France. L'objectif visant à fournir de « vrais logements » plutôt que des places d'accueil semble rempli puisque c'est le cas à 71 % en Ile-de-France, 23 % constituant des places d'hébergement individualisées dans des structures collectives et 6 % dans des centres d'hébergement et de réadaptation sociale.
Quant au profil des familles accueillies, les premières informations recueillies en Ile-de-France révèlent qu'il s'agit pour une grande partie de personnes isolées (41 %), le plus souvent jeunes (60 % ont moins de 25 ans), et de familles monoparentales (28 % des bénéficiaires). 90 % des personnes accueillies ont de très faibles ressources, 37 % vivant du RMI, 33 % de prestations sociales diverses (CAF, BAS, Assedic), 18 % ayant un contrat de travail précaire (CDD, CES). Seules 10 % ont un salaire stable. Ces locataires prioritaires bénéficient d'un accompagnement social assuré le plus souvent par des associations locales ou départementales (43 %), mais également par des associations caritatives nationales (26 %), les communes elles-mêmes par l'intermédiaire des centres communaux d'action sociale (14 %) et par les HLM (17 %).