Le « oui mais » de l'Unapei à l'avis sur la stérilisation des handicapés mentaux

C'est un « oui mais » que l'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (Unapei)   (1) a exprimé après la présentation de l'avis sur la contraception et la stérilisation des handicapés mentaux, rendu par le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (2). Cet avis « nuancé et forcément limité [...] permet de traiter publiquement d'un sujet encore trop souvent tabou », se félicite l'Unapei, reconnaissant qu'il « repose sur la volonté de respecter la dignité de la personne handicapée mentale, d'éviter toute solution précipitée et radicale et de responsabiliser l'ensemble des intervenants ». Toutefois, l'organisation ne partage pas l'analyse du Comité d'éthique « quant au rôle et à la place de la famille lors de la prise de décision de recourir » à la contraception ou à la stérilisation. En effet, approuvant l'idée de réunir une commission pluridisciplinaire chargée de rendre un avis avant toute décision, elle souhaite que la famille et l'institution (association ou établissement) y soient pleinement associées. Ensuite, précise l'Unapei, « selon le degré d'autonomie de la personne handicapée mentale concernée, c'est à celle-ci qu'il appartiendra de prendre la décision », ainsi qu'à sa famille ou à son tuteur. « Dans tous les cas, la décision doit être éclairée par un dialogue réel. »