Augmentation du forfait hospitalier pour les patients en psychiatrie : inquiétudes

Les assistants sociaux et les médecins du centre hospitalier spécialisé du Vinatier (1) interpellaient, en décembre dernier, le Premier ministre sur les conséquences de l'augmentation du forfait hospitalier (de 55 F à 70 F) pour les patients hospitalisés en psychiatrie. En effet, écrivaient-ils dans une lettre adressée à Alain Juppé, « la plupart des patients hospitalisés en psychiatrie ont de faibles revenus du fait de leur état de santé. Peu d'entre eux exercent une activité professionnelle, leurs ressources se constituent essentiellement d'une pension d'invalidité, d'une AAH, voire du RMI[...] ». En outre, poursuivaient-ils, du fait de la longueur de l'hospitalisation « les bénéficiaires de l'AAH ou du RMI voient leurs allocations fortement diminuées au bout de 60 jours d'hospitalisation ». En outre, le système d'aide complémentaire « s'avère insuffisant en raison du nombre croissant de demandeurs ». Et « en raison de son budget limité, l'action sanitaire et sociale des caisses prend rarement en charge les forfaits hospitaliers ».

Depuis ce courrier, explique le groupe des assistants sociaux du Vinatier, si deux députés du Rhône (MM. Calvel et Perrut) ont posé une question écrite au ministre des Affaires sociales, personne ne s'est « engagé ouvertement sur la recherche d'une solution pour les patients hospitalisés en psychiatrie ». Aussi, le groupe appelle-t-il les personnels des hôpitaux et associations concernés par ce problème à faire le même type de démarche.