La généralisation de l'inscription des demandeurs d'emploi dans les Assedic (1), déjà expérimentée dans sept d'entre elles, et dont le principe devait être adopté ces jours-ci par l'Unedic et l'ANPE, suscite des réactions diverses de la part des syndicats.
La CGT et la Fédération CFDT de l'ANPE sont opposées à la généralisation de l'expérience. Elles estiment en effet que « les 300 Assedic ne sont pas équipées pour recevoir de tels flux de demandeurs d'emploi » par rapport aux 760 agences locales pour l'emploi. Le fait pour les Assedic, traditionnellement chargées d'indemniser les chômeurs, de devenir gestionnaires de l'inscription des demandeurs d'emploi risque également, selon elles, d'accroître les radiations des chômeurs et de rebuter ceux qui n'ont droit à aucune indemnisation. Enfin ce transfert, étalé dans le temps, pourrait « chahuter fortement les statistiques du chômage » durant les mois à venir.
En revanche, d'autres syndicats comme la CFTC sont favorables au principe de cette généralisation. Les premiers résultats de l'expérimentation avec « 78 % des demandeurs d'emploi préférant ce nouveau système [...] sont positifs ». La CFTC pose cependant des conditions à cette généralisation, comme la possibilité d'effectuer par correspondance certaines demandes de réinscription ou la nécessité d'accroître tant le personnel des Assedic que le nombre de leurs points d'accueil.
(1) Voir ASH n° 1964 du 1-03-96.