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Les personnels des DDASS et des DRASS en colère

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A l'appel d'une intersyndicale du ministère des affaires sociales (CGT, CFDT, CFTC, FO, FNSA, SNIASS), et après déjà d'autres réactions (1), de nombreux fonctionnaires des directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales (DDASS et DRASS) ont observé, le 26 mars, un mot d'ordre de grève (2), 150 d'entre eux manifestant à Paris devant le ministère des Affaires sociales. Ils entendaient ainsi protester contre la création d'agences régionales de l'hospitalisation prévues dans le cadre du projet d'ordonnance sur la réforme de l'hospitalisation (3). Une mesure qui, selon l'intersyndicale, s'apparente à une « mort sur ordonnance » des services déconcentrés du ministère des Affaires sociales et constitue « le premier pas vers la liquidation d'un ministère des Affaires sociales et de la santé digne de ce nom ». Associé à la mise en place des unions régionales de caisses d'assurance maladie (également prévues dans le projet d'ordonnance), « ce projet met en cause - radicalement -les conditions de travail et les statuts du personnel des DDASS et DRASS et de l'administration centrale », s'alarment les responsables syndicaux, estimant que l'unique souci du gouvernement en la matière est la maîtrise comptable des dépenses de santé et de l'équilibre des comptes de l'assurance maladie. « Les préoccupations de santé publique, de prise en charge globale des patients sont reléguées au second plan et l'articulation indispensable des actions sanitaires et des actions sociales est sacrifiée à la contrainte budgétaire », s'indignent-ils.

La délégation syndicale reçue par Jacques Barrot et Hervé Gaymard s'est montrée pour le moins déçue de cet entretien qui, selon elle, « a démontré une fois de plus l'incohérence, la précipitation et le cynisme avec lesquels est conduite la réforme, et ce, au mépris total de la situation et du devenir des services et des fonctionnaires du ministère ». « Malgré des propos qui se voulaient rassurants, nous n'avons eu aucun élément précis sur la gestion des ces agences. Il n'est pas acquis que leur tutelle soit purement sociale », précisait l'un des délégués, dénonçant ainsi la volonté de contrôle du ministère des Finances. Ayant indiqué, dès le lendemain, vouloir « conforter les DRASS dans leur rôle de pôle sanitaire majeur dans les régions », le ministre des Affaires sociales devait rencontrer le 28 mars, les directeurs des services déconcentrés afin de définir leur rôle dans le nouveau dispositif.

De son côté, outre une série d'actions prévues à l'occasion de cette rencontre et de la tenue, le 4 avril, du comité technique paritaire ministériel consacré à la réforme de l'Etat, l'intersyndicale décidait d'organiser, le 18 avril, une nouvelle journée de grève avec une manifestation nationale à Paris.

Notes

(1)  Voir ASH n° 1966 du 15-03-96.

(2)  43 % de participation dans les DDASS/DRASS et 2 % au sein de l'administration centrale (source ministérielle).

(3)  Voir ASH n° 1965 du 8-03-96.

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