« Nous sommes toujours en colère », clame le Collectif unitaire social (1), créé par des travailleurs sociaux en décembre dernier, en plein cœur du mouvement social et dans la foulée de la pétition lancée par des chercheurs du secteur social (2). « Cette société génère un accroissement de la misère et de la pauvreté. Les professionnels du social sont conduits à les gérer, les cacher, les contenir dans une politique sociale s'inscrivant dans une logique libérale », s'insurge-t-il. De même, il dénonce les restrictions que subit l'ensemble des services du secteur, déplorant que cela conduise « à la baisse de la qualité des services rendus aux usagers ». Aussi, plaidant en faveur d'un nouveau projet de société et estimant que le mouvement de décembre « a montré qu'une alternative est possible », le Collectif réclame une réduction du temps de travail (sans perte de salaire et avec embauche correspondante), le droit à un revenu décent, le droit au logement avec des loyers proportionnels aux revenus, l'accès à une protection sociale de qualité sans discrimination.
(1) le Collectif social unitaire est soutenu par le syndicat CRC, la CNT, des syndiqués CGT, le CASIF, le GRAL et l'ARADTS. Adresse provisoire : 23, rue de la Mare - 75020 Paris - Tél. (1) 43.49.28.18.
(2) Voir ASH n° 1954 du 22-12-95.