L'Association nationale des placements familiaux (ANPF) (1) s'élève contre la décision prise par certains juges des enfants en procédure d'assistance éducative. Lesquels exigent désormais qu'à l'occasion des audiences de révision de situation, les services de placement familial fassent accompagner, systématiquement, les enfants qui leur sont confiés par leur assistante maternelle. Une pratique qui, pour l'ANPF, est en contradiction avec la répartition des rôles et des responsabilités des acteurs du placement familial. « Si les magistrats confient la mesure à un service de placement familial, c'est globalement la structure qui doit rendre compte de son exercice », précise-t-elle, indiquant que c'est donc à son responsable de mandater la personne « qui engagera la responsabilité du service dans le cadre de l'audience ». Pour l'association, il y aurait donc « une dérive paradoxale » à convoquer en audience de cabinet ès qualité les assistantes maternelles, comme si elles n'étaient pas salariées d'un service. Même si leur parole ne peut qu'enrichir l'avis donné au magistrat.
L'association tient d'ailleurs à rappeler la nécessité pour les intervenants - magistrat, service de placement, assistante maternelle - de bien savoir se situer dans leur champ de compétences, sachant « qu'il est indispensable de respecter la fonction de tiers entre tous ces acteurs du placement familial si l'on veut avoir quelque chance de traduire dans la réalité la notion d'intérêt de l'enfant ».
(1) ANPF : 34, rue de Paradis - 75010 Paris - Tél. (1) 47.70.23.95.