Initialement promise en mars, conformément aux engagements d'Alain Juppé lors du sommet social de décembre (1), la conférence de la famille se tiendra finalement le 6 mai prochain. Objectif : « appréhender de manière plus globale l'ensemble des préoccupations actuelles des familles dans tous les domaines, en la centrant autour de l'enfant », indique le ministère du Travail et des Affaires sociales dans un communiqué du 11 mars. Concrètement, elle constituera la première édition de la « conférence nationale de la famille » qui, comme le prévoit la loi famille de juillet 1994, doit se réunir une fois par an à l'initiative du gouvernement (2).
Organisations patronales et syndicales, associations familiales et féminines, associations œuvrant dans le domaine du logement et de l'action sociale se retrouveront donc à Matignon sous la présidence du Premier ministre et en présence des ministres concernés (Jacques Barrot pour le travail et les affaires sociales, Anne-Marie Couderc pour les femmes et Hervé Gaymard pour la santé et la sécurité sociale).
C'est Hélène Gisserot, procureur général près la Cour des comptes, qui a été chargée d'organiser « dans les meilleures conditions » cette conférence qui, pour le gouvernement, doit être « le point de départ d'une réflexion concertée » appelée à déboucher en 1997 sur l'élaboration d'un texte d'orientation sur la politique familiale. Elle sera assistée dans cette mission d'une équipe restreinte, dont la composition devrait être connue très prochainement.
Comme prévu (3), figurera à l'ordre du jour de ce rendez-vous l'épineuse question de l'imposition des allocations familiales, mesure prévue dans le plan Juppé et reportée à une éventuelle réforme fiscale.
La conférence sera prolongée par la mise en place d'ateliers qui devraient aborder d'autres thèmes déjà évoqués comme la simplification des prestations familiales, le versement des allocations pour les grands enfants, la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle ou encore la prise en compte du fait familial dans les différentes politiques mises en œuvre par les pouvoirs publics. Les conclusions de ces groupes de travail ne seront toutefois présentées qu'à la fin de l'année.
(1) Voir ASH n° 1955 du 29-12-95.
(2) Voir ASH n° 1895 du 6-10-94.
(3) Voir ASH n° 1959 du 26-01-96.