Fin juin 1995, 473 000 salariés étaient embauchés sous contrats aidés, soit une augmentation de 15 % en un an, selon une enquête du ministère du Travail.
Près de 440 000 personnes étaient titulaires d'un contrat emploi-solidarité (CES) à la fin du premier semestre 1995, soit 10 % de plus qu'à la fin juin de l'année précédente. La part des chômeurs de longue durée reste prépondérante et ne cesse de croître, pour s'établir à 70 % fin juin 1995. En revanche, celle des allocataires du RMI régresse (23 % contre 26 % un an plus tôt). Quant aux jeunes, ils sont plus nombreux à bénéficier de CES (33,7 %contre 32,3 %). Autre constat : un salarié sous CES sur six possédait au moins le niveau baccalauréat en 1995 (contre un salarié sur huit en 1994). L'insertion immédiate sur le marché du travail « reste délicate », note le ministère du Travail.
Sur la même période, les effectifs de personnes sous contrats emplois consolidés (CEC) ont été multipliés par 2, 3, passant de 14 200 à 33 000. La proportion des allocataires du RMI (31 %) et des chômeurs de longue durée (54 %), qui reste prépondérante, diminue pour la première fois depuis 1992. Et le public des CEC rajeunit. Enfin, le CEC est de plus en plus rarement un contrat à durée indéterminée (60 % fin juin 1995 contre 80 % fin juin 1994).