Adoptée le 22 février, en première lecture et à l'unanimité par les députés, la proposition de loi « tendant à assurer une prise en charge adaptée de l'autisme » (1) suscite diverses réactions.
Si elle se réjouit de voir les parlementaires s'intéresser à cette « catégorie de personnes handicapées mentales », l'UNAPEI (2) exprime toutefois ses réserves sur un système qui pourrait conduire à « une forme de ségrégation ». D'autant qu'elle défend l'accueil des enfants et adultes autistes « avec et parmi les autres » au sein des institutions spécialisées. « En réalité, la solution réside dans la création des places nécessaires, notamment pour les jeunes adultes », en particulier en CAT, foyers de vie, maisons d'accueil spécialisées, souligne-t-elle.
De son côté, la Fédération Sésame autisme (3) espère que cette proposition de loi pourra faciliter la création de structures adaptées, tout en insistant sur la nécessité de « dégager le plus rapidement possible des moyens financiers ». Elle estime ainsi qu'il faudrait financer « dès à présent 1 000 places supplémentaires, simplement pour permettre l'ouverture des établissements ayant reçu un avis favorable des CROSS, et 1 000 autres places d'ici l'an 2000 ».
(1) Voir ASH n° 1962 du 16-02-96 et ce numéro.
(2) UNAPEI : 15, rue Coysevox - 75876 Paris cedex 18 - Tél. (1) 44.85.50.50.
(3) Sésame autisme : 18, rue Etex - 75018 Paris -Tél. (1) 42.28.57.09.