Le programme de formation et d'aide à la réinsertion des demandeurs d'emploi de longue durée ou en difficulté dispose pour 1996 de 570 000 places pour différents dispositifs : 350 000 contrats initiative-emploi (CIE), 190 000 stages d'insertion et de formation à l'emploi (SIFE), dont 30 000 SIFE individuels, 40 000 stages d'accès à l'entreprise (SAE).
L'outil coûteux, « puissant et efficace de réinsertion professionnelle » qu'est le CIE, doit être pleinement utilisé en faveur des demandeurs d'emploi les plus en difficulté indique une circulaire « l'objectif de 25 % de Rmistes parmi les bénéficiaires du CIE » devant être atteint. D'autant que les entreprises employant d'anciens allocataires du RMI peuvent bénéficier d'une aide au tutorat pour assurer un meilleur suivi du salarié (1) et que les publics les plus menacés par l'exclusion sont admis au bénéfice d'un CIE même après une formation ou un SIFE. Pour ce dernier cas, cet enchaînement « devra être réservé aux demandeurs d'emploi de très longue durée ».
Une « articulation cohérente des actions de l'Etat et de celles menées au niveau local, par les départements par exemple dans le cadre du plan départemental d'insertion, » doit également être recherchée. De même, les collaborations engagées avec les délégations régionales du Fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leur famille seront poursuivies et développées.
Car le coût moyen de tels emplois pour l'Etat n'est pas neutre. Aides directes ou exonérations de charges sociales incluses, un CIE est ainsi subventionné en moyenne, indique la circulaire, à hauteur de 69 542 F, un SIFE entre 7 651 F et 26 148 F suivant la nature du stage, individuel ou collectif, et un SAE à 14 211 F.
(1) Voir ASH n° 1938 du 1-09-95.