« Le droit le plus essentiel, pour les plus démunis comme pour tout homme, c'est la liberté. Liberté d'aller et venir, protection de la vie privée, de l'intimité personnelle et familiale, liberté d'expression... », a plaidé Xavier Emmanuelli, intervenant le 26 janvier devant un parterre d'avocats réunis à Paris (1). Evoquant, en particulier, la nécessité de développer un système de médiation, en amont de la procédure juridictionnelle, afin d'éviter la multiplication des ruptures dans les parcours des personnes les plus fragiles, il a cependant souligné la nécessité de prévenir « le risque de glissement vers une justice de pauvres » . Par ailleurs, évoquant les problèmes liés à l'accès aux droits, il a appelé les professionnels du droit et du social à travailler en réseau. « La lutte contre l'exclusion implique à la fois le renforcement des systèmes légaux qui visent à prévenir les inégalités [...] et une mobilisation de chacun dans son métier et dans sa vie », a résumé en conclusion le secrétaire d'Etat à l'action humanitaire d'urgence.
(1) « La défense des pauvres » - Colloque organisé par l'Institut de formation continue du barreau de Paris.