La CFDT-Santé sociaux (1) réagit au projet de réforme hospitalière, qui doit faire l'objet d'une ordonnance fin avril et à propos de laquelle les concertations ont commencé (2). C'est ainsi qu'elle estime que « la régulation régionale ne doit pas se confondre avec la gestion hospitalière, à ce niveau. Il s'agit de penser globalement et d'agir localement », et « il ne saurait être question de remettre en cause le rôle de l'Etat dans les arbitrages décisionnels ». De même, le syndicat demande une clarification des rôles de la future agence et s'interroge sur le principe de l'accréditation, « une mécanique qui relève, dans son essence, plus du libéralisme que de la régulation par la planification ». Il indique également que les contrats doivent concerner les établissements et non les équipes et comporter des engagements pour les deux parties, « la puissance publique devant indiquer comment elle entendra respecter les siens ». Quant à la coopération public-privé, « celle-ci devra se faire dans le cadre du respect des missions du service public, à égalité de droits mais surtout de devoirs et d'équité ». Enfin, la fédération estime que la modification qui consiste à laisser chaque conseil d'administration choisir son président ne répond pas à la question de fond concernant l'autonomie des établissements.
(1) CFDT-Santé sociaux : 47/49, av. Simon-Bolivar - 75950 Paris cedex 19 - Tél. (1) 40.40.85.00.
(2) Voir ASH n° 1958 du 19-01-96.