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La sécurité dans les quartiers d'habitat social

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Quelles solutions mettre en œuvre face aux problèmes d'insécurité dans les quartiers d'habitat social ? Cette question, certes guère nouvelle, fait l'objet d'un rapport (1) publié le 29 janvier en conclusion aux travaux menés, depuis plusieurs mois, par un groupe de travail réunissant des dirigeants d'organismes d'HLM et de plusieurs administrations (Intérieur, Affaires sociales, DIV, Logement). Objectif : définir des stratégies et des principes d'action pour un « partenariat opérationnel » . « Il n'y a pas de déterminisme de l'insécurité dans les quartiers, à condition que l'on intervienne de façon globale et coordonnée », explique à ce propos Francis Idrac, délégué interministériel à la ville.

Toutefois, si le partenariat entre les différents acteurs locaux (organismes d'HLM, police, services sociaux...) apparaît incontournable, les membres du groupe entendent d'abord clarifier les rôles de chacun. Ainsi, même si la loi du 21 janvier 1995 relative à la sécurité fixe au bailleur une obligation de surveillance et de gardiennage, « il est hors de question que les organismes d'HLM prennent la place de la police et de la justice », martèle Georges Mercadal, délégué général de l'Union nationale des fédérations d'organismes d'HLM. Lequel reconnaît toutefois la nécessité, pour ses adhérents, de mieux se coordonner avec les services de police. « Ces quartiers doivent faire l'objet d'un traitement particulier », indique pour sa part Daniel Duglery, directeur central de la sécurité publique au ministère de l'Intérieur. Estimant à environ 140 le nombre des secteurs sensibles, celui-ci annonce d'ailleurs la création d'unités particulières de la police « afin de briser, à court terme, les noyaux durs des quartiers répertoriés ». Autres pistes envisagées : améliorer l'accueil du public dans les commissariats (notamment en matière de confidentialité), développer le travail des équipes de police de proximité et mettre en œuvre une formation commune aux îlotiers et aux agents des organismes d'HLM.

Au final, le rapport propose plusieurs types de réponses possibles élaborées à partir d'exemples locaux. Par exemple, à Rouen, l'office Rouen-habitat, gestionnaire du parc HLM de la ville, a mis en place en 1994 des « correspondants de nuit ». Recrutés parmi les habitants, ils sont chargés, la nuit et les week-end, de faciliter les interventions des médecins, des pompiers ou encore des services de l'EDF. A Lille, depuis 1993, une vingtaine « d'agents d'ambiance » (sans armes ni chiens) assurent une présence et une surveillance dans certaines cités, de 18 h 30 à 2 h du matin. Toujours dans le Nord, à Villeneuve-d'Ascq, un lieu d'écoute et de médiation sociale a été créé à l'initiative de la municipalité, du commissariat, du CCAS, de la circonscription sociale et de la société d'HLM. Depuis deux ans, une personne employée en CES et 15 bénévoles assurent deux permanences par semaine afin d'aider à la gestion des conflits au sein du quartier.

Notes

(1)  Villes et quartiers n° 39 : HLM et sécurité dans les quartiers d'habitat social - Disponible auprès de l'UNFOHLM : 14, rue Lord-Byron - 75008 Paris - 99 F.

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