A la suite du report, au 1er janvier 1997, de la mise en place de la prestation d'autonomie en faveur des personnes âgées dépendantes (1), l'Assemblée des présidents des conseils généraux (APCG) (2) réaffirme « la capacité et la compétence » de ces derniers à gérer, « dans le cadre de partenariats clairement établis », l'ensemble du dispositif. « Le projet du gouvernement de leur confier la gestion de la prestation est conforme à la compétence générale qui leur a été dévolue par la loi et à leur savoir-faire », souligne-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas de réclamer « la suppression du système actuel », dans « l'hypothèse où le gouvernement serait amené à renoncer une nouvelle fois au projet ». C'est ainsi qu'elle rappelle sa « demande permanente » d'une réforme de l'allocation compensatrice pour tierce personne, « totalement inadaptée aux besoins des personnes âgées et conduisant à une dérive financière de l'ordre de 6 à 8 %par an en moyenne » ainsi que son opposition à sa mise en œuvre en établissement (3).
Inquiète du silence actuel sur la prestation d'autonomie et « compte tenu de la nécessité d'une réforme globale de la prise en charge des personnes âgées », l'APCG demande que le gouvernement fixe dans les prochains jours ses orientations et le calendrier de travail. Et elle demande la révision préalable de la répartition actuelle des compétences en matière de personnes âgées « si, à la faveur du retard de ce dossier, le dispositif et la prestation prévus devaient changer de nature ou de modalités de gestion ».
De son côté, le Comité national des retraités et des personnes âgées, s'il rappelle « être attaché à l'allocation dépendance », réaffirme son opposition au projet gouvernemental, considéré comme « une loi d'assistance ».
(1) Voir ASH n° 1950 du 24-11-95.
(2) APCG : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris -Tél. (1) 45.49.60.20.
(3) Voir ASH n° 1946 du 27-10-95.