Il est vrai que, malgré l'annonce d'un certain nombre de décisions, dont plusieurs attendues depuis déjà longtemps, les mesures présentées le 15 janvier ne constituent certes pas la grande « rénovation » du système associatif français souhaitée par Jacques Chirac et réclamée par les responsables du secteur. « Certaines mesures annoncées sont très significatives mais on aurait pu attendre beaucoup plus. Il faut cependant reconnaître que les contraintes liées à l'environnement économique ne permettaient pas de tout faire », a regretté Jean Bastide, président du CNVA. Lequel, en dépit de cette relative déception, s'est félicité de la méthode employée par le Premier ministre, estimant que le travail entamé en juin entre les associations et l'administration (2) ouvre la voie à une reconnaissance « de la réalité associative en France ». Ces travaux vont se poursuivre dans les mois à venir, a précisé Alain Juppé, fixant la prochaine réunion du CNVA à septembre 1996. Une rencontre au cours de laquelle pourrait être évoquée la mise en place d'une procédure de reconnaissance d'utilité sociale pour les associations, mesure recommandée avec insistance par le CNVA et soutenue, du moins dans son principe, par le Premier ministre.
(1) Travail et Affaires sociales, Jeunesse et Sports, Action humanitaire d'urgence et Environnement.
(2) Voir ASH n° 1948 du 10-11-95.