Le service des statistiques du ministère des Affaires sociales (SESI) publie son enquête 1994 sur les profils des signataires et la nature des contrats d'insertion du RMI (1). Des résultats qui confirment les grandes tendances déjà mises en lumière par la précédente enquête (2) : près d'une personne sur 2 ne travaille plus depuis un an lors de la signature de son premier contrat d'insertion. En outre, la part des hommes seuls est passée de 35 % à 39 % entre 1990 et 1994. Quant aux jeunes de moins de 30 ans, ils sont toujours plus nombreux, passant de 29 % à 37 % au cours de la même période. Sachant qu'ils sont également de plus en plus diplômés : l'an dernier, 1 sur 4 avait un niveau baccalauréat, ou supérieur, contre seulement 1 sur 10 en 1990.
Autres enseignements : en matière de logement, la proportion des signataires hébergés gratuitement (38 %) ou logés de façon précaire (2,6 %) n'a quasiment pas varié. Et, selon les organismes instructeurs, plus d'une famille sur 10 doit être relogée. Par ailleurs, le nombre des signataires déclarant avoir des problèmes de santé a diminué de 33 % à 25 % entre 1991 et 1994, la part de ceux couverts par la sécurité sociale augmentant en parallèle, pour atteindre 86 % l'an dernier. Enfin, si les contrats d'insertion signés concernent davantage l'insertion professionnelle que par le passé (66 %), ils se résument trop souvent à la seule recherche d'emploi ou d'activité.
(1) Documents statistiques du SESI n° 242. Cette enquête ne concerne que les signataires d'un premier contrat RMI.
(2) Voir ASH n° 1917 du 10-03-95.