La décrue amorcée à la fin de l'année 1994 pour les cadres demandeurs d'emploi s'est sensiblement poursuivie en 1995. Sur 200 000 cadres demandeurs d'emploi fin juillet 1994, il n'en restait plus que 179 000 un an plus tard. Mais, tout comme en 1995 (1), cette évolution demeure fragile et inégale. En effet, note la délégation à l'emploi, « l'évolution accélérée des compétences requises sur le marché de l'emploi des cadres s'accompagne d'une sélectivité accrue dans les recrutements ». Le dispositif spécifique d'aide à la formation de cadres en difficulté trouve donc toujours sa justification.
Le dispositif FNE-cadres comprend des actions de formation à contenu spécifique et de brève durée- de deux semaines à deux mois des actions de dynamisation du projet professionnel pour permettre d'arrêter une stratégie réaliste de réinsertion professionnelle des actions de perfectionnement de moyenne durée - de deux à six mois - conçues pour approfondir ou élargir les connaissances et enfin des actions de formation professionnelle qualifiante plus longues, de quatre à huit mois. Le programme définitif de formation est ensuite adopté dans chaque région par le préfet avec le concours de la direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle.
L'accès à ces formations reste lié à la qualité de cadre au chômage après avoir eu une expérience professionnelle. Il ne peut ainsi être ouvert à de jeunes diplômés - moins de 26 ans - « qu'à titre tout à fait exceptionnel ». Par contre, l'organisation d'actions de formation mixtes, réunissant cadres sans emploi et cadres en activité - par exemple en congé individuel de formation ou en congé de conversion -sera encouragée.
Les chômeurs de longue durée demeurent prioritaires, 50 % du budget global (134 633 millions de francs pour 1996) devant toujours leur être consacrés. Le chômeur de longue durée reste défini par un ou plusieurs critères : durée d'inscription à l'ANPE d'au moins 12 mois dans les 18 derniers mois, appartenance à une classe d'âge de plus de 50 ans, formation initiale au maximum de niveau IV (baccalauréat technique, baccalauréat ou brevet de technicien).
(1) Voir ASH n° 1913 du 9-02-95.