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...l'Unapei : à propos de l'année « Grande cause nationale 1995 »

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C'est cette semaine - in extremis - que se déroule la campagne de sensibilisation sur les personnes handicapées, organisée par 41 associations dans le cadre de l'année « Grande cause nationale 1995 »   (1). Laquelle s'est déroulée fort discrètement jusqu'à présent. Une année dont Patrick Gohet, directeur de l'Unapei, dresse un premier bilan (2).

ASH : Pourquoi avoir organisé cette campagne si tard dans l'année ? P.G. : Tout simplement parce que nous avons reçu le label « Grande cause nationale » seulement en avril dernier. Et qu'il nous a fallu ensuite nous mettre d'accord sur un thème fédérateur et préparer la campagne. Tout cela demande du temps. D'ailleurs, de notre point de vue, la période des fêtes est plutôt favorable. ASH : Quels étaient vos objectifs pour cette année « Grande cause nationale 1995 »  ? P.G. : L'objectif du comité d'entente était d'organiser, à l'occasion des 20 ans de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées, une campagne de sensibilisation du public. Le thème retenu étant : « la personne handicapée est un citoyen à part entière ». En effet, pour les associations, il s'agissait de rappeler que les personnes handicapées disposent des mêmes droits que leurs concitoyens. En particulier l'éducation, le travail, le loisir... Il ne s'agit pas d'un appel à la générosité publique mais bien d'une campagne citoyenne de sensibilisation. Parallèlement, la loi de 75 devant faire l'objet d'un bilan et d'une réactualisation, nous souhaitions attirer fortement l'attention de l'opinion publique et des décideurs sur cette question. A cet effet, nous avons adopté, en juin, une plate-forme revendicative qui a été adressée au gouvernement ainsi qu'au Parlement. Elle comporte une série de propositions très concrètes sur des sujets tels que la prévention du handicap et la guidance parentale, l'éducation des jeunes handicapés, l'insertion professionnelle, la protection sociale, le maintien à domicile ou encore la prise en charge des handicaps rares. En outre, récemment, nous avons sollicité une rencontre avec Jacques Barrot et demandé une réunion du Conseil national consultatif des personnes handicapées. Car, même si les pouvoirs publics ont actuellement d'autres préoccupations, les personnes handicapées ne doivent pas être oubliées. D'autant que le plan de réforme de la sécurité sociale les concerne très directement dans la mesure où l'assurance maladie finance beaucoup de choses dans le domaine du handicap. Par ailleurs, compte tenu des difficultés sociales et économiques actuelles, nous souhaitons nous prémunir contre tout retour en arrière. ASH : Quelles premières conclusions tirez-vous de cette collaboration entre associations à l'occasion de la « Grande cause nationale1995 »  ? P.G. : Le fait de travailler ensemble a considérablement ressoudé entre elles les associations de handicapés et de parents de handicapés. En ayant à réfléchir sur un thème commun et à expliquer les uns aux autres nos particularités, nous avons appris à mieux nous connaître et à être beaucoup plus solidaires. Autre bénéfice : grâce à ce label, toutes les organisations représentatives, même les plus petites et les plus spécifiques, vont pouvoir se faire connaître. C'est très important car cela permet d'appréhender le handicap sous toutes ses formes.

Notes

(1)  Voir ASH n° 1921 du 7-04-95.

(2)  L'Unapei a coordonné les travaux du comité d'entente des associations et organisations représentatives des personnes handicapées et des parents d'enfants handicapés : 15, rue Coysevox - 75876 Paris cedex 18 - Tél.  (1)  44.85.50.50.

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