Dans une instruction adressée aux préfets et aux responsables de la police nationale, le ministre de l'Intérieur, Jean-Louis Debré, les invite à « améliorer l'accueil » des usagers et à leur « fournir une meilleure prestation policière au cours des enquêtes ». Cette démarche, qui s'inscrit dans le cadre de la loi de programmation relative à la sécurité du 21 janvier dernier (1), tend à « mieux prendre en compte les besoins et les attentes des citoyens ».
Les services d'accueil devront être ouverts pendant les tranches horaires au cours desquelles la demande est particulièrement élevée, notamment entre 18 h et 19 h 30 et le samedi dans les services importants, précise le ministre. Et le personnel sera formé pour que le dispositif national d'accueil soit un « véritable moyen de dialogue, de conseil et d'assistance aux usagers ».
Par ailleurs, les locaux de police devront permettre de respecter la « confidentialité » indispensable pour la réception des victimes. Il est en outre demandé aux services de police d'entretenir un dialogue constructif avec les associations d'aide aux victimes, ces dernières devant être informées sur la suite réservée à leurs plaintes au niveau de l'enquête policière. « Afin de privilégier la réponse directe et de diminuer au maximum des délais d'attente », le 17 (police secours) sera amélioré au cours de l'année 1996, est-il encore indiqué.
Enfin, le ministre de l'Intérieur demande la mise en place d'un dispositif de recueil des plaintes sur rendez-vous ou à domicile dans certains cas particuliers (plaignants malades, handicapés ou justifiant d'une indisponibilité aux heures d'ouverture des bureaux...).
(1) Voir ASH n° 1918 du 17-03-95.