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Dépendance : l'imbrication des solidarités

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Un Français sur cinq déclare avoir dans son entourage proche un parent âgé non autonome (et 16 % un parent âgé souffrant d'un problème de dépendance aiguë). Ce constat, fait à l'issue d'une étude réalisée par le SESI  (1), n'a rien d'étonnant compte tenu du vieillissement de la population française.

On compte aujourd'hui environ 700 000 personnes âgées dépendantes de l'aide d'un tiers pour les actes de la vie courante, sans compter celles qui ne peuvent plus vivre seules par crainte de l'isolement. A noter toutefois que, si la proportion de Français concernés n'a pratiquement pas évolué en 10 ans, ce sont les motifs évoqués concernant la dépendance qui ont changé. Par exemple, les troubles du comportement sont cités deux fois plus souvent. « Cela ne correspond probablement pas tant à une évolution effective des pathologies des personnes âgées allant vers une aggravation des problèmes psychologiques, qu'à une évolution de la perception de ces pathologies par l'entourage familial. »

Un des autres résultats de cette étude est que, dans 28 % des cas, ce parent est accueilli par la famille (contre 46 % des cas en 1986). La prise en charge par le réseau familial est donc en recul, même si les Français estiment, très majoritairement, que c'est aux enfants d'aider les parents dans le besoin. Il n'en reste pas moins qu'ils attendent une intervention extérieure plus musclée lorsque la perte d'autonomie est importante. Et le recours à un établissement se fait de moins en moins rare : 39 % des Français interrogés le citent comme lieu de résidence.

Enfin, s'agissant de la couverture des dépenses nécessaires à un recours à des aides (à domicile ou en établissement), les Français attendent prioritairement un financement par l'Etat, grâce à l'impôt, plutôt que par des cotisations spécifiques versées auprès de la sécurité sociale ou des compagnies d'assurance. Et si une cotisation spécifique devait être prélevée pour couvrir ce risque, 52 % de la population estiment qu'elle devrait être obligatoire pour tous. Les Français ont considérablement évolué sur ce point, commentent les auteurs de l'étude. «  On trouve là la marque d'une vraie prise de conscience, celle de la nécessité que la société puisse fournir des réponses adéquates à la hauteur du problème posé ».

Info rapides nº 66 -Nov. 1995 - SESI-Ministère du Travail et des Affaires sociales : 1, place de Fontenoy -75007 Paris -Tél.  (1)  40.56.51.46.

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